Littératures / Critique et analyses |
Italo Calvino et les lumières de la ville
C’est en 1960 qu’Italo Calvino reçoit du producteur Franco Cristaldi la commande d’un scénario ayant pour sujet le récit de Marco Polo, Le Million (paru en français sous le titre : Le livre de Marco Polo (1)). Le projet n’aboutira pas, mais Calvino rédige une centaine de pages où apparaissent les deux protagonistes des Villes invisibles. Kublai Khan, en particulier, est déjà ce potentat insatisfait qui, possédant déjà tout :
Calvino commence à travailler sur la thématique des Villes à la fin des années soixante, ajoutant, à intervalles irréguliers, le portrait d’une ville à un autre. Dans une conférence prononcée en 1985 à l’Université Columbia, à New York, il s’exprime ainsi : « Pendant quelque temps, il ne venait à mon imagination que des villes tristes et pendant quelque temps que des villes heureuses; il y avait une période où je comparais les villes au ciel étoilé, aux signes du zodiaque, et une autre période où au contraire j’en venais toujours à parler des immondices qui déferlent chaque jour à l’extérieur des cités. C’était devenu un peu comme un journal qui suivait le cours de mes humeurs et de mes réflexions; tout finissait par se transformer en images de villes : les livres que je lisais, les expositions d’art que je visitais, les discussions avec les amis. Mais toutes ces pages mises ensemble ne faisaient pas encore un livre. Un livre (je crois) est quelque chose avec un principe et une fin (même s’il ne s’agit pas d’un roman au sens strict), c’est un espace dans lequel le lecteur doit entrer, tourner, se perdre peut-être, mais à un certain point trouver une issue, ou peut-être beaucoup d’issues, la possibilité d’ouvrir une route pour aller au loin. » (3) La "quatrième de couverture" des éditions successives précise (il s’agit évidemment d’un texte de Calvino lui-même) : « A la manière des compilations géographiques médiévales, ces nouvelles d’un monde qu’un Grand Khan mélancolique reçoit de la bouche d’un Marco Polo visionnaire forment un catalogue d’emblèmes. Mais ici aussi, d’un chapitre à l’autre - petit poème en prose, apologue ou récit de rêve - on peut tracer une route, retracer le sens d’un parcours, d’un voyage. De l’unique voyage encore possible, peut-être : celui qui se déroule à l’intérieur des relations entre les lieux et leurs habitants, au dedans des désirs et des angoisses que l’on éprouve à vivre les villes, à en faire notre élément, à en souffrir. » (4) Dans la trilogie Nos ancêtres (qui comprend Le baron perché, Le vicomte pourfendu, Le chevalier inexistant), Calvino avait montré tout le parti qu’il pouvait tirer de la tradition littéraire. Cette fois, même si certains passages (notamment les "incipits") évoquent l’errance des chevaliers dans les romans arthuriens, la narration se situe résolument hors du temps et de l’espace attestés par l’histoire et la géographie : nous sommes dans une Uchronie autant que dans une Utopie (peut-être faudrait-il inventer ici le mot d’Uchronotopie?)
Pourquoi lire les classiques
Comme beaucoup d’intellectuels italiens, fidèles à la tradition d’un Pic de la Mirandole ou d’un Léonard, Calvino possède une culture étendue et ne fait pas mystère de ses admirations et des inspirations qu’elles lui ont fournies : Lecteur et commentateur de la littérature italienne classique, il évoque souvent, dans ses essais, Dante, l’Arioste, Galilée, Leopardi. L’Arioste a toujours été pour lui un modèle de conteur. Calvino a d’ailleurs écrit, pour Roland furieux, une introduction dont j’extrais ceci : « Dès son début,
le Roland furieux s’annonce comme devant être un
poème de mouvement, mieux encore, postule le type particulier de
mouvement qui va l’animer d’un bout à l’autre,
un mouvement zigzaguant de lignes brisées. Il serait loisible de
tracer la ligne générale du poème en suivant sur
une carte de l’Europe et de l’Afrique les intersections et
divergences des segments: au surplus, le premier chant servirait à
le définir, qui est tout fait de poursuites, rencontre manquées
ou rencontres fortuites, égarements, changements de programme. Dans une imagination poétique tournée vers
les images de la vitesse, du cheval au galop, une influence essentielle
est, à coup sûr, celle de Galilée. Dès 1968,
dans Entretien sur science et littérature (6),
Calvino justifie l’opinion paradoxale qu’il a souvent soutenue,
suivant laquelle Galilée est le plus grand écrivain italien.
Par la suite, il développe son argumentation en insistant sur les
métaphores galiléennes, à l’occasion d’une
conférence prononcée dans le cadre du séminaire Greimas,
où l’accent est mis sur la métaphore "la
nature comme livre écrit en langage mathématique",
et l’on se souvient aussi de la deuxième Leçon
américaine, intitulée Rapidité, qui
insiste sur la métaphore du cheval "pour désigner
la rapidité d’esprit" (7). L’onomastique des Villes invisibles est
fort intéressante : 9 chapitres présentent 55 villes réparties
en sections. Suivant la convention utilisée par Carlo Ossola dans
l’analyse qu’on retrouvera plus loin, elles sont indicées
de a à m, les 5 villes d’une rubrique étant indicées
de 1 à 5.
On remarquera l’abondance des prénoms
féminins, de Dorothée à Bérénice, de
noms pourvus d’autres connotations tels Zaïre ou Procope ou
évoquant des concepts abstraits : Euphémie, Eudoxie ...
Eutopie. Une nomenclature faite pour exalter l’imagination et nourrir
la méditation. Paul Klee, Santa A à B (1929)
« A y regarder de près, même l’attitude rationalisante, géométrisante et réductrice de l’avant-garde, dans ses manifestations extrêmes les plus récentes comme celle de Robbe-Grillet, traduit en fait un repli vers une intériorisation qui est la conséquence précisément de cet effort de dépersonnalisation objective : le processus de mimesis des forces productives devient intérieur, devient regard, façon de se mettre en rapport avec la réalité extérieure. [ ... ] Mais dans ce cas encore c’est la forme du labyrinthe qui domine : labyrinthe de la connaissance phénoménologique chez Butor, labyrinthe de la concrétion et de la stratification linguistiques chez Gadda, labyrinthe d’images culturelles issues d’une cosmologie plus labyrinthique encore chez Borges. Ces trois exemples correspondent à trois tendances de la littérature contemporaine, toutes tentent une totalisation des modes de connaissance et d’expression. [ ... ] Cette littérature du labyrinthe
gnoséologique culturel offre en soi deux possibilités. On
trouve d’une part l’attitude, aujourd’hui nécessaire
pour affronter la complexité du réel, en refusant toutes
les approches simplificatrices qui ne font que nous confirmer dans nos
habitudes de représentation du monde; non, ce dont aujourd’hui
nous avons besoin est la carte la plus détaillée possible
du labyrinthe. D’autre part, existe la fascination du labyrinthe
en tant que tel, du fait de s’y perdre et de représenter
cette absence d’issue possible comme la véritable condition
humaine. C’est à dissocier l’un de l’autre ces
deux comportements que nous voulons utiliser notre regard critique, tout
en ayant présent à l’esprit qu’il n’est
pas toujours possible de les distinguer avec clarté (dans le désir
de chercher une issue existe toujours une part de fascination pour le
labyrinthe en soi; et chercher avec un certain acharnement l’issue
fait partie du jeu qui consiste à se perdre dans le labyrinthe). Parmi les nombreux commentateurs et analystes qui se sont intéressés à l’œuvre de Calvino (que Pavese qualifiera d’« écureuil de la plume »), je retiendrai ici Mario Barenghi qui, cherchant la trace de « villes invisibles » dans Marcovaldo et ailleurs, précise : « Les topographies des Villes
invisibles ne sont qu’une réactualisation d’une
structure réticulée. « Filet de lignes qui s’entrecroisent
», semblables aux rues d’une ville, elles peuvent être
composées par la trame des entiers qui sillonnent une forêt;
cette forêt qui, dans les contes, est parcourue par les enfants
ou par les chevaliers en quête d’aventures; mieux même,
ce filet évoque les difficiles passages dans les branches que l’arboricole
Côme du Rondeau [dans le baron perché] doit s’ouvrir
pour parcourir les forêts d’ombreuses. De même que,
au-delà de la ligne de rupture provoquée par de cuisantes
désillusions historiques, les nobles dames et les chevaliers du
Château des destins croisés ou les hôtes,
moins illustres, de La Taverne, égarés et privés
de voix, reproduisent avec l’aide des cartes de tarots, une grille
de destins individuels en forme de mots croisés qui mime et exorcise
la forme d’une forêt-réseau-prison, dans une ultime
tentative de rationalisation et de rachat. Paul Klee, Beride (cité lacustre), (1927)
La forme de l’espace
Dès la trilogie De nos ancêtres, on sait qu’il n’y a pas de voie directe, de recette naïve pour la connaissance et le chevalier lui-même, pour exister, doit en faire l’apprentissage (14) : « Il l’aperçut,
assis par terre, au pied d’un pin, occupé à disposer
les petites pignes tombées sur le sol selon un dessin géométrique
: un triangle rectangle. A cette heure du petit jour, Agilulfe éprouvait
régulièrement le besoin de s’appliquer à quelque
travail de précision : dénombrer les objets, les ordonner
suivant des figures régulières, résoudre des problèmes
d’arithmétique. Les aspects formels qui sont à l’œuvre ici sont donc de nature géométrique au moins autant qu’arithmétique (Agilulfe combine les deux aspects dans la démonstration du théorème de Pythagore). L’organisation des viIles donne l’exemple d’une géométrie assez particulière, qui évoque le parallélogramme oblique :
Si on lit le texte en respectant l’ordre séquentiel
proposé par le livre lui-même (c’est-à-dire
ligne par ligne, de haut en bas, et de gauche à droite sur chaque
ligne), l’organisation régulière des villes ne saute
pas aux yeux, mais elle a fait l’objet, au cours de ces dernières
années, d’études de plus en plus précises.
Les plus complètes me semblent être celle d’Aurore
Frasson-Marin (15) et celle, plus récente, de
Carlo Ossola (16) « Mais c’est une symétrie plus perceptible encore qu’offre le schéma [ci-dessous] qui dessine, en incorporant deux des sections à cinq occurences (les plus « extérieures » d’entre elles) aux triangles (respectivement, donc, la section II à la I, et la VIII à la IX), trois systèmes composés dans chacun de leurs côtés respectifs de cinq éléments; les deux triangles latéraux délimitant les régions des « échanges » et de la « convention » (ce n’est pas un hasard s’ils sont délimités par la première des « villes et des échanges » (= e 1) et par la dernière des « villes et le nom » (= g 5). Le carré central en fermant l’axe de symétrie et de réflexion précisément tracé de f 1 à f 5, le long du vecteur fondateur de l’espace et de la lecture : « les villes et le regard ». » Il sera alors facile d’observer que, tandis qu’aux limites du premier triangle équilatéral on constate le règne de l’arbitraire et de la permutation - comme précisément en e 1, dans cette Euphémie « où s’échange la mémoire aux solstices et aux équinoxes » - c’est une symétrie en terme de pure duplication tautologique qui s’installe, en dehors du « carré magique », ce dont atteste la reprise à l’incipit et à l’explicit de la huitième section, de la réflexion du Khan : « A force de désincarner ses conquêtes pour les réduire à l’essentiel, Kublaï était parvenu à l’opération dernière... » Par contre, le « carré magique » parfait délimité par les sections III-VII instaure l’espace d’une symétrie rigoureuse : ce n’est pas par hasard que revient le leitmotiv, déjà rappelé du « dessin parfait », du cristal... [ ... ] Cette symétrie trouve bien évidemment sa confirmation la plus définitive dans l’axe central (f 1 - f 5) qui relie de la première à la dernière chacune des occurences de ce thème, support physique de toute perspective : le regard des Villes et le regard - et peut-être est-ce là une façon discrète, de la part de Calvino, de suggérer une « école du regard » personnelle. Ce carré subdivisé en deux moitiés par cette hypothénuse parfaite fait apparaître deux autres triangles ( et donc la totalité du parallélogramme se laisse décomposer en quatre triangles symétriques et équivalents, incluant cinq villes sur chacun de leurs côtés) qui se transforment eux-mêmes en lieux métonymiques de toute « image spéculaire », de toute indivisible duplicité... Une remarque en passant : Mario Barenghi signale que « comme il a été souvent remarqué », le nombre des villes cités dans l’Utopie de Thomas More est aussi cinquante-cinq. En réalité elles ne sont que cinquante-quatre. Barenghi observe également que si l’on ajoute aux cinquante-cinq textes descriptifs les dialogues du Khan et de Marco, on obtient 55 + 9 = 64 textes, 64 étant une puissance de 2. En réalité les didascalies vont par couples formant parenthésage de chacune des neuf parties de l’ouvrage. Il y a donc 55 + (2 ´ 9) = 73 textes (18). Moji Baratloo et Clif Balch, Angst : Cartography (fig. D 9) (1989) (19)
Refusant la reddition au labyrinthe, Calvino s’efforcera
donc, confronté à la complexité des choses, d’y
découvrir les algorithmes cachés. C’est là,
sans doute, la tâche du savant, mais il revient à l’artiste,
à l’écrivain de donner l’exemple, de fournir
des modèles de comportement, de méthode. C’est ce
qui explique l’existence de textes explicatifs tels que
la Note ajoutée en postface au Château des destins
croisés, les textes relatifs à Si par une nuit
d’hiver un voyageur (20) (et aussi la conférence
prononcée à l’Université Columbia). « De la petite enfance à
la jeunesse, j’ai grandi dans une ville de la Riviera resserrée
dans son microclimat. ... Sortir de cette coquille fut pour moi répéter
le trauma de la naissance; mais je ne m’en aperçois qu’à
présent. Vivre en étranger dans un monde étrange,
c’est d’ailleurs le destin de Palomar, à la recherche,
derrière le visible, de l’invisible signification. L’un
des vingt-sept textes du livre (le numéro 3.3.2), n’est-il
pas intitulé « L’univers comme miroir »,
tandis que Cosmicomics propose des textes tels que «
Tout en un point », « Les années-lumière
» et... « La forme de l’espace ». On
rapprochera aussi, des onze thèmes des Villes invisibles,
les trois modes d’expression (formant un cube 3 ´ 3 ´
3) utilisés dans Palomar : la description, le récit
et la méditation. « Tu me reproches qu’à chacun de mes récits je te transporte au beau milieu d’une ville sans rien te dire de l’espace qui s’étend entre une ville et l’autre : si ce sont des mers qui l’occupent, des champs de seigle, des forêts de mélèzes, des marais. C’est par un récit que je te répondrai. » C’est donc le récit (ici la description de Cecilia) qui se substitue à la cartographie, au plan d’urbaniste, comme la formule du physicien (les équations de Maxwell, par exemple), se substitue aux formes et aux dessins de la nature (les lignes de forces de Faraday). L’espace est donc discontinu, ponctué de villes dont l’accès n’est indiqué que de façon elliptique : - En partant de là et en allant
trois jours vers le levant (a1) ... Les textes qui entourent les neuf sections de l’ouvrage présentent une combinaison de dialogues rapportés en style direct et de scènes proprement théâtrales. Ces textes se distinguent par leur typographie (caractères italiques) et se situent souvent à un niveau "méta-textuel". Ainsi: « — Le jour où je connaîtrai
tous les emblèmes, demanda-t-il à Marco Polo, saurai-je
enfin posséder mon empire ? et lorsque Kublai reproche à Marco de ne jamais parler de Venise, celui-ci répond : « — Les images de la mémoire, une fois fixées par les paoles, s’effacent, constata Polo. Peut-être, Venise, ai-je peur de la perdre toute en une fois, si j’en parle. Ou peut-être, parlant d’autres villes, l’ai-je déjà perdue, peu à peu. » Hybrides ou chimères de la mémoire et de l’imagination, Les villes invisibles dans ce (ou sous ce) monde de papier qu’est l’univers de la fiction. Mais l’univers des atlas réels, des cosmographies et cosmologies réelles n’est-il pas aussi un univers de papier? (21) En un moment de grande perplexité culturelle et morale, où la poésie est tenue en marge, les villes déshumanisées, où la réalité - même celle du papier - s’estompe derrière les virtualités multimodales, Calvino nous adresse ce message : « Je pense avoir écrit quelque chose comme un ultime poème d’amour dédié aux villes, au moment où il devient toujours plus difficile de les vivre en tant que villes. Peut-être approchons-nous d’un moment de crise de la vie urbaine et Les villes invisibles sont un songe qui naît au cœur des villes invivables. » (22)
<< retour au texte << Un autre titre fréquemment utilisé est : Le livre des merveilles du monde. Le livre avait d’ailleurs été rédigé directement en français par Rusticiano de Pise, compagnon de Marco Polo dans les prisons de Gênes. Ce passage d’un texte - demeuré inédit jusqu’à ce jour - est cité par Mario Barenghi dans l’édition Meridiani (la Péiade italienne) des œuvres complètes de Calvino, volume II (Romanzi e racconti), Mondadori 1992, p.1364-5. Les notes de Barenghi m’ont été ici d’un précieux secours. Conférence prononcée à l’Université Columbia à New York et parue dans Columbia. A magazine of Poetry & Prose, 8, 1983, pp.37-42. Ce fragment est donné par Mario Barenghi, loc. cit., p. 1361. Curieusement, la quatrième de couverture de l’édition française n’est pas fidèle à l’original dont elle supprime un passage important. Je l’ai donc restitué ici. Arioste : Roland furieux choisi et raconté par Italo Calvino. Traduction française par Nino Frank, Flammarion 1982, p.27. La machine littérature, trad. Michel Orcel et François Wahl, Le Seuil, 1984, p.31. Leçons américaines, loc. cit., p.77. Cf. l’article de Marcel Benabou : Si par une nuit d’hiver un oulipien (Magazine littéraire, loc.cit., p.41), ainsi que la contribution de Mario Fusco : Entre Queneau et l’Oulipo (id., p.44). D’autres détails sont fournis par Mario Barenghi dans l’édition, chez Mondadori, des œuvres complètes : il s’agit du vol. *** de Romanzi e racconti [RR], pp. 1239-1241. On pourra se reporter, pour plus de détails, à Jean Roudaud, Les villes imaginaires dans la littérature française, Hatier 1990, et Pierre Jourde, Géographies imaginaires de quelques inventeurs de monde au XXème siècle, José Corti 1991. Les "Norton Poetry Lectures" qu’il devait donner à Harvard en 1985-1986. La sfida al labirinto (1944), reproduit dans Una pietra sopra. Trad. Philippe Daros, loc.cit., pp.138-140. Italo Calvino e i sentieri che s’interrompono in Quaderni piacentini n°15, 1984. Cité et traduit par Philippe Daros, loc. cit., pp.177-178. Le chevalier inexistant. Trad. Maurice Javion, Le Seuil, 1962 pp.29-30. Structures, signes et images dans Les villes invisibles d’Italo Calvino. Revue des études italiennes, p.23. L’invisibile e il suo "dove": "geografia interiore di Italo Calvino". Lettere italiane, 2, 1987. Un fragment de cet article a été traduit en français par Philippe Daros dans son ouvrage de référence : Italo Calvino, Hachette, 1994. Les deux schémas ci-après sont reproduits par Philippe Daros, loc. cit., pp. 197-198. Nombre
qui est loin, d’ailleurs, d’être quelconque puis qu’il
est le second élément du "couple de Perec" [ 37,
73 ]. Deux nombre forment un couple de Perec s’ils sont miroirs
l’un de l’autre, tous deux premiers, le second étant
égal au double du premier moins un. Braffort et Roubaud ont conjecturé
que le couple [ 37, 73 ] est le seul qui satisfasse à toutes ces
conditions. En particulier Comment j’ai écrit un de mes livres, in La Bibliothèque Oulipienne, volume 2, Seghers1990, p.25. On
peut évoquer ici deux ouvrages qui portent le même titre
(mais le contenu est différent) : David Olson, The world on paper, the conceptual and cognitive implications of writing and reading, Cambridge University Press, 1994. On notera que la première partie du livre de Bellone et le livre d’Olson s’ouvrent sur un exergue de Calvino! Dans sa conférence à l’Université Columbia, citée plus haut. << retour au texte << |
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Paul Braffort © 2002 |