Littératures / Critique et analyses

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L'ESPACE-TEMPS DES VOYAGES LITTÉRAIRES :

V.N., R.Q., I.C., et les autres...*

 

 

À quand la mode?

Pour qui se veut garçon d'honneur aux "noces de la Science et de la Littérature", les chefs d'orchestre d'une culture à la mode n'offrent, en 1994, que bien peu de refrains relativistes. Les "tubes" qu'on nous propose à présent évoquent plutôt le "chaos", le "hasard déterministe" (merveilleux oxymore), après avoir garni quelque temps les estrades d'abondant(e)s "fractal(e)s" et propagé les délicieuses (mais inoffensives) frayeurs des "catastrophes". De toute évidence, la popularité de ces concepts et des théories qui les utilisent est directement liée à l'efficacité des métaphores que les mots eux-mêmes permettent de déclencher et que l'on "file", souvent, jusqu'à la limite de rupture... et au-delà !

Un exemple récent nous en est fourni par l'ouvrage de Katherine Hayles : Chaos Bound1 où les chapitres successifs évoquent le "démon de Maxwell", The Education of Henry Adams, la flèche du temps, l'ouvre de Stanislam Lem, les "attracteurs étranges" et le "poststructuralisme"(!). Le chapitre de conclusion s'intitule, en toute simplicité, Chaos and Culture: Postmodernism(s) and the Denaturing of Experience (Katherine Hayles, à la fois chimiste et angliciste de formation, est une analyste très honorable; mais elle est américaine et, pour d'évidentes raisons de sécurité, je préfère m'en prendre à elle que d'évoquer des auteurs français, émules, à la Stengers ou à la Petitot, des Prigogine ou des Thom - et d'ailleurs je hais la prétérition... surtout lorsqu'elle est récursive !)

Pourtant les enthousiasmes des journalistes et philosophes contemporains ne sont rien en comparaison de ce que l'on trouve dans la presse ou la littérature des "années folles". Quinze ans après la publication du célèbre article des Annalen der Physik (daté juin 1905), il se produisit en effet, partout dans le monde, mais plus particulièrement en France, un feu d'artifice "relativiste" dont le bouquet fut tiré à l'occasion de la visite d'Einstein à Paris, en mars et avril 1922. En voici trois exemples :

« Si, comme il est vraisemblable, le bonheur consiste, pour un savant, à frayer une voie nouvelle à la pensée humaine, et à voir reconnaître l'importance de sa découverte, le professeur Einstein est un homme à envier; et quand on sait qu'il n'avait que vingt-six ans lorsqu'il publia le premier des travaux par lesquels il a renouvelé notre conception du monde, on se dit qu'un homme, ainsi rentré de plain-pied dans la petite phalange de ceux qui ont mérité la vraie gloire, doit goûter la plénitude du bonheur intime. »2

...

« Dans ce mur qui nous masque la réalité un coup gigantesque vient d'être porté par un homme supérieur, Einstein. Grâce à lui, à travers la brèche entr'ouverte, un peu des lumières cachées filtre maintenant jusqu'à nous, et le regard en est charmé, ébloui. »3

...

« La théorie de la relativité fait fureur en ce moment, non seulement dans les amphithéâtres et les salles de cours, mais dans les salons.

Nous voici donc revenus - on le dirait - au temps des Descartes, des Voltaire et des Fontenelle, alors que les controverses sur les tourbillons et la matière subtile, le plein ou le vide, les esprits animaux et la pluralité des mondes passionnaient la cour et la ville. Un de nos plus éminents spécialistes nous contait l'enthousiasme frissonnant d'une jolie femme à l'idée d'approcher le fameux mathématicien, dont elle écrivait d'ailleurs innocemment le nom : "instinct". »4

Bergson lui-même publia en 1922 un livre qui eut son heure de gloire : Durée et simultanéité où la psychologie des flux de conscience faisait apparemment bon ménage avec la transformation de Lorentz et le boulet de Langevin. Il rencontra d'ailleurs Einstein à la conférence de la Société française de Philosophie, le 22 avril 1922 et crut voir, dans les propos du physicien, la confirmation de ses analyses5.

Théoriciens et précurseurs

Les écrivains, les artistes, ne pouvaient évidemment pas demeurer insensibles à l'essor d'une problématique qui s'ajoutait à l'ébranlement culturel du futurisme et de Dada. Dès 1913, les thèmes de l'espace et du temps s'imposent en littérature avec Du côté de chez Swann, et Proust meurt en 1922, l'année où Joyce publie Ulysse. Depuis H.G. Wells jusqu'à Poul Anderson, un nouveau genre littéraire, que l'on baptisera "Science-Fiction", décrit des univers plus ou moins "possibles".

Mais poètes et romanciers sont soumis à des contraintes originales que les théoriciens de la Physique ne rencontrent qu'accessoirement : celles qu'impose la pragmatique de la lecture et de l'écriture et leurs "dispositions" (la "fatalité séquentielle", disait Raymond Queneau). G.E. Lessing, dans son Laocoon (1766), avait d'ailleurs construit toute une esthétique sur la dualité de l'espace et du temps dans la constitution des arts ("arts plastiques, arts de l'espace" versus "littérature, art du temps"). Mais en 1945, dans un article devenu célèbre, Joseph Frank attirait l'attention des spécialistes sur l'irruption de la "forme spatiale" dans la littérature moderne en analysant, entre autres, l'ouvre de Djuna Barnes, mais aussi celles de Proust et de Joyce6.

Ce fut le début d'une polémique (qui se prolonge encore aujourd'hui) et qui a permis, entre autres, de comprendre comment, grâce à quels "outils" syntaxiques et stylistiques les deux "formes", celles de l'espace et du temps peuvent cohabiter dans l'écriture, inventer une nouvelle "mimesis".

En 1927, le psychologue anglais J.W. Dunne publiait un ouvrage singulier : An Experiment with Time7, ouvrage qui connut un grand succès et fut réédité plusieurs fois. Il y proposait une théorie de la conscience qui comportait, entre autres, une explication des phénomènes (supposés établis) de "precognition" (prémonition) et une analyse extra-psychanalytique des rêves. Parmi les auteurs étudiés ou cités, on trouve Einstein, Eddington, Minkowski, mais aussi, McDougall, McKendrick... et Wells. Il énonce alors un certain nombre de "lois", dont celle-ci :

  Every Time-travelling field of presentation is contained within a field one dimension larger, travelling in another direction of Time, the larger field covering events which are 'past' and 'future' as well as 'present', to the smaller field.

Les théories de Dunne sont bien oubliées aujourd'hui et pourtant elles ont, en un certain sens, assuré le relais entre les concepts relativistes et l'ouvre de deux grands écrivains contemporains : Queneau et Nabokov.

Trois maîtres de l'espace-temps

En juillet 1932, Raymond Queneau entreprit un voyage en Grèce. Il emportait dans ses bagages Descartes, Kierkegaard... et Dunne (qu'il se proposait de traduire en français). Queneau abandonna au bout d'une vingtaine de pages, mais le travail effectué servit d'amorce à son premier roman, Le chiendent où, en plus de nombreuses innovations techniques, « on retrouve l'"observateur" dont Dunne fait usage pour expliquer les rêves prémonitoires, l'empruntant à la théorie de la relativité. »8

La problématique des voyages dans le temps est au cour d'un autre roman : Les fleurs bleues (Gallimard 1965), et la considération « des rythmes et des cycles en histoire » fonde Une histoire modèle (publié par Gallimard en 1966; la rédaction, inachevée, date de 1942.) Mais c'est dans sa poésie que R.Q. témoigne le mieux de son désir d'instituer un "espace-temps" de la mémoire, de la conscience. On pourrait multiplier les citations9. Dès 1923, L'amphion, dont voici la deuxième strophe :

Topographies!  itinéraires!
dérives à travers la ville!

souvenirs des anciens horaires!

que la mémoire est difficile...

engage une thématique que l'on retrouvera avec L'horloge (1924), La pendule (1930), Chanson grave (1955). On peut évoquer aussi Le voyageur (1967) d'où j'extrais quelques vers :

Je marcherai longtemps sur la route immobile v. 1
en restant immobile et pourtant en marchant
v. 4
je quitterai peut-être une certaine ville v. 15
où j'allai un beau jour immobile restant
v. 16

je n'ai jamais bougé Tout être se boursoufle
v. 19

lorsqu'il veut s'agiter au-delà de sa peur
v. 20

Dans sa monumentale biographie de Nabokov, Bryan Boyd donne quelques indications sur la naissance d'un projet de roman qui devait devenir l'ouvre majeure de V.N. : Ada10. et dont la problématique du temps fut le moteur initial. Dès 1958, Nabokov assemble des matériaux qui lui permettront de construire une fiction autour d'une méditation sur le temps et ses "apories". En 1964, il voit se dessiner l'ébauche d'un essai qui se transformerait graduellement en récit et serait intitulé : The Texture of Time. A partir de septembre il étudie le livre de Whitrow The Natural Philosophy of Time, puis rédige des fiches sur... l'ouvrage de Dunne (on aimerait savoir quand V.N. avait lu ce livre pour la première fois.)

Dans la version finale d'Ada, le texte de The Texture of Time est devenu un livre dans le roman, un essai commenté par son auteur, Van Veen, qui est aussi "presque partout" (comme diraient les mathématiciens) le narrateur. Cet essai forme la quatrième partie du roman et aborde les problèmes les plus variés : apories de Saint-Augustin, critique du concept d'espace-temps « ce hideux hybride » et de son rôle en relativité restreinte et même rejet des conséquences paradoxales de cette théorie sur le vieillissement du "voyageur au boulet", théorie dont Van Veen attribue l'idée la paternité à « Engelwein, je crois », ce qui nous offre, au sein d'un texte en anglais, un jeu de mot franco-allemand typique de V.N..

Les deux premiers textes en prose publiés par V.N. (sous le pseudonyme de "Sirine"), et composés en 1925 (il avait vingt-six ans) étaient déjà des expériences de représentation littéraires de l'espace-temps. Le jeu complexe des retours dans le passé (par souvenirs ou analepses), l'association de lieux minutieusement décrits à des instants privilégiés permettant de souligner et d'analyser le contraste entre la réversibilité de l'espace et l'irréversibilité du temps11. Guide de Berlin, également composé en 1925, réussit à donner la représentation littéraire d'une "réflexion dans l'espace-temps". La dernière phrase de la nouvelle, impatiente exclamation du narrateur est : « Ce que je vois! Comment lui faire comprendre que je viens de voir les souvenirs futurs de quelqu'un ?»

Toute l'ouvre de V.N. s'inscrit donc dans un combat pour ou contre le temps. Mais Ada - et tout particulièrement l'essai de Van Veen qu'il contient - réussit à exprimer la complexité des rapports spatio-temporels dans le monde et dans la conscience par la seule texture du tissu narratif lui-même (au lieu du jeu plus traditionnel des métaphores). Dans un  entretien avec Nicolas Garnham (septembre 1968), V.N. déclare12 fermement : « J'ai tranché au scalpel dans l'espace-temps, l'espace étant une tumeur que j'ai rejetée à la poubelle. Bien que je ne sois pas un physicien très compétent, je repousse les formules trop élégantes d'Einstein; en effet, il n'est pas nécessaire de connaître la théologie pour être athée. »

Nabokov a vécu en Russie, en Angleterre, en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et en Suisse. Il écrivait le français et l'anglais avant de pouvoir écrire en russe. Ces voyages sur l'atlas des paysages et des langages, comme sa passion précoce pour la poésie et pour la poétique de l'image, sa connaissance approfondie de la science des lépidoptères et des incroyables jeux d'imitation qu'elle nous fait découvrir, tout cela permet de comprendre la conjonction parfaite, chez lui, de l'artiste, du philosophe et du savant. Cela implique, en particulier, une conscience réflexive toujours vigilante dont l'efficacité se manifeste en premier lieu dans l'autobiographie. Mais Autres rivages13 demeure avant tout une ouvre littéraire qui, plus que le récit d'une vie, se construit comme une sorte d'allégorie du temps, un poème épistémologique où les échos d'une poignante nostalgie font soudain place aux pièges d'un problème d'échecs.

L'univers qui se dévoile ainsi possède une structure complexe, à la fois continue et discontinue, hélicoïdale et spatio-temporelle dont V.N. ébauche, à la fin d'Autres Rivages, la théorie : « ... chaque dimension suppose un milieu au sein duquel elle peut agir, et si, dans le débobinage spiral des choses, l'espace se tord en quelque chose qui s'apparente au temps, et le temps, à son tour se tord en quelque chose qui s'apparente à la pensée, alors, assurément, une autre dimension survient - un Espace spécial peut-être, non pas l'ancien, pensons-nous, à moins que les spirales deviennent à nouveau des cercles vicieux. »14

Nabokov prolongera ses réflexions (dans les deux sens du terme) dans La transparence des choses et surtout dans Regarde, regarde les arlequins!, sa dernière ouvre, où le héros, V.V. , un para-V.N. et anti-V.N. tout à la fois, souffre d'un étrange "mal de l'espace", transposition psycho-pathologique de l'angoisse que nous cause l'irréversibilité du temps et l'approche de la mort.

Traducteur, admirateur et ami de Raymond Queneau, Italo Calvino, qui avait une formation d'agronome et se tenait au courant des développements de la science et de la technique, a souvent inscrit son ouvre dans une perspective "spatio-temporelle". C'est le cas, en particuler de Cosmicomics (1965) et de Temps zéro (1967). Sur les douze "récits" qui composent le premier de ces livres, quatre relèvent d'une inspiration directement relativiste : Un signe dans l'espace, Tout en un point, Le fond de l'espace, Les années-lumière. Dans le second livre, Temps zéro, c'est la troisième partie et plus particulièrement le texte éponyme (p.97) qu'il faut retenir, texte qui exploite simultanément, et avec brio, le thème de l'extension spatio-temporelle et celui du paradoxe de Zénon.

Invité à tenir, pour l'année académique 1985-1986, les "Norton Poetry Lectures" à l'Université de Harvard, Italo Calvino n'en rédigea que les cinq premières. La deuxième est intitulée Rapidité. Des observations sur le Zibaldone de Leopardi y débouchent sur une étude de la métaphore du "cheval" et par là sur Galilée, ses "expériences de pensée", ses remarques sur la « communication entre personnes éloignée dans l'espace et dans le temps »15.

Déjà Palomar (1983), dernier écrit "littéraire" de Calvino, s'ouvre sur une méditation cosmogonique (le titre du livre évoque un célèbre observatoire de Californie!). Dans un système de 3 3 3 textes, chaque indice est affecté d'une valeur thématique; l'indice "3" introduit aux différent niveaux des « expériences de nature plus spéculatives, concernant le cosmos, le temps, l'infini, les rapports entre le moi et le monde, les limitations de l'esprit », et le dernier texte (Comment apprendre à être mort) s'achève ainsi : « Si le temps doit finir, on peut le décrire, instant après instant, pense Palomar, et chaque instant, quand on le décrit, se dilate à tel point qu'on n'en voit plus la fin.» Il décide qu'il se mettra à décrire chaque instant de sa vie et, tant qu'il ne les aura pas tous décrits, il ne pensera plus qu'il est mort. A ce moment-là, il meurt.

Noces : la nuit et les jours

Sur la "quatrième de couverture" du roman d'Alan Lightman, paru en traduction française sous le titre Quand Einstein rêvait16, Salman Rushdie affirme que ce livre lui fait penser aux Villes invisibles d'Italo Calvino (1972). Je songerais plutôt à Temps zéro, mais l'important, ici est surtout le retour de deux vedettes "rétro" : Albert Einstein et l'espace-temps. Bien sûr, l'homme qui tire la langue sur les posters n'a jamais quitté la scène médiatique où il fait presque jeu égal avec la Joconde, mais ll n'est plus guère question, de nos jours, de l'électrodynamique des corps en mouvement et la gravitation ne s'active qu'au chevet d'Archibald Wheeler, de Stephen Hawking et de leurs "trous noirs".

L'ouvrage de Lightman présente une structure complexe (un prologue, trois interludes, un épilogue où s'insèrent des séquences de huit textes courts) qui combine réalisme (deux heures passées par Einstein dans son bureau de l'Office des brevets à Berne, le 29 juin 1905, mais aussi des conversations avec son ami Besso) et "Science-Fiction" (la description d'univers où le temps fonctionne "autrement").

De nombreux jeunes auteurs s'engagent aujourd'hui dans cette voie. Avec Martin Amis, le thème relativiste se précise17. On y retrouve la "maladie du temps" et les angoisses de l'irréversibilité. On pourrait citer aussi L'horloge universelle de Patrick Roegiers et Le principe d'incertitude de Michel Rio18.

Après de longues fiançailles, ce sont peut-être les "noces de la Science et de la Littérature" qu'on célèbre enfin. Après Queneau, Nabokov, Calvino, mais aussi après, ne l'oublions pas, Cyrano de Bergerac, Goethe, Robert Musil et Primo Levi. Et puisque, après tout, Brunelleschi et Alberti ont précédé Desargues et Monge, on se plaît à imaginer que les scientifiques - et en premier lieu les physiciens - pourraient, à leur tour, trouver dans la littérature, riche aujourd'hui des techniques les plus raffinées de la "mimesis", une inspiration nouvelle.

 

 

* Ce texte est le développement d'un exposé sur les Consciences de l'espace-temps, présenté dans le cadre du séminaire "Problématiques de l'espace à l'intersection de la Science et de la Littérature" (Collège international de Philosophie, 25 mai 1994).

1. Cornell University Press (1990).
2. Gaston Moch : La relativité des phénomènes, Flammarion (1921), p.8.
3. Charles Nordmann : Einstein et l'univers une lueur dans le mystère des choses, Flammarion (1921) p.5.
4. Daniel Berthelot : La physique et la métaphysique des théories d'Einstein. Payot (1922), p.7.
5. ainsi qu'en témoigne  l'Avertissement rédigé par Jean Wahl, Henri Gouhier, Jean Guitton et Vladimir Jankélévitch pour la septième édition (1968).
6. La traduction française de l'article de Frank est parue dans Poétique (1972), p.244. Cette discussion a été évoquée par Josiane Patris-Joncquel dans sa contribution à notre séminaire du Collège International de Philosophie (1er juin 1994).
7. J.W. Dunne : An Experiment with Time. Faber and Faber (3ème édition, 1934), p.187.
8. Le voyage en Grèce, Gallimard (1973), p. 221. Dans cet ouvrage Queneau corrige la méprise qu'il a lui-même entretenue en faisant passer  Le chiendent pour une version en français moderne du Discours de la méthode.
9. Cf. Raymond Queneau : ouvres complètes I. Gallimard "Pléiade" (1989).  On trouvera les textes cités pp. 41, 47, 81, 255, 477, 693, 697, 699.
10. Bryan Boyd : Vladimir Nabokov, the American years. Princeton University Press (1991), p. 487.
11. C'est ce que décrit  Bryan Boyd, dans Vladimir Nabokov, the Russian years. Princeton University Press (1990), p. 252, comme « ... the gap between revisitable space or retainable matter and inaccessible time ».
12. Intransigeances, Julliard (1985), p. 129, pour la traduction française.
13. Gallimard (1961). Paru tout d'abord en anglais (1947) sous le titre Conclusive Evidence, puis en russe (1954), sous le titre Drugie Berega (Autres Rives), puis dans une version révisée en anglais (1951) sous le titre Speak, Memory. Le chapitre V avait été écrit en français et publié comme nouvelle dans la revue Mesures,  en 1939, sous le titre Mademoiselle O.
14. Speak, Memory, p.301 (ma traduction, celle de l'édition Gallimard étant à la fois fautive et tronquée.)
15. Collection "Pavillons", Robert Laffont (1993).
16. Leçons américaines, Gallimard (1989), p. 80. Les autre ouvrages de Calvino ont été publiés en version française par les Editions du Seuil.
17. Les monstres d'Einstein, Christian Bourgois (1990); La flèche du temps, Christian Bourgois (1991).
18. Editions du Seuil, respectivement 1992 et 1993.


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